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ment sur ces idées qui sont valables pour tous les temps et qui ne dépendent ni des individus ni des classes sociales, mais de l’homme tel qu’il est en Arabie ou en France, ou n’importe quel pays.

Ce point de vue n’est pas choisi pour détacher Mohammed de lui-même. Ses attaques à ses adversaires peuvent être comparées à celles de n’importe quel homme d’État. Elles sont, sans aucun doute, conçues en un style plus barbare que celui auquel nous sommes habitués, et par lequel nous déguiserions ses imprécations. Mais en face de l’opposition traîtresse et de mauvaise foi, le prophète arabe s’est comporté avec un sang-froid remarquable. Il ne fit que menacer du feu de l’enfer, de même que de nos jours encore les mêmes menaces sont adressées chaque dimanche. En laissant de côté les histoires juives et les répétitions inutiles, les exhortations temporaires et les revendications personnelles, les discours (suras) de Mohammed peuvent être réunis en un très petit espace. Les discours, ou chapitres, se