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comme membre de la famille humaine.

Mais, en fait, le Korân n’est pas un long ouvrage, et il ne manque ni d’ordre ni de régularité, comme on le suppose généralement. En temps que nombre de versets, le Korân ne représente guère que les deux tiers du Nouveau Testament, et, si les histoires interminables des patriarches juifs que Mohammed raconte et répète étaient laissées de côté, il ne serait pas plus long que l’Évangile et les Actes des Apôtres réunis. Mais le véritable contenu du Korân, en négligeant les détails purement personnels et contemporains de Mohammed, est de beaucoup au-dessous de cette étendue. Le livre est rempli, — je ne dirai pas de répétitions inutiles, car, en prêchant et en enseignant, les répétitions sont nécessaires, — mais d’affirmations répétées de certains articles de foi fondamentaux et de certaines applications de ces articles, en vue de les démontrer plus amplement. De même que les nombreuses histoires empruntées par Mohammed au Talmud n’ont guère d’intérêt que pour les archéologues, nombre de