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approfondie que celle du seul titre serait une affectation presque pédante, et sinon inutile, toutefois assurément ennuyeuse. Aussi les livres classiques, ces trésors des pensées les plus profondes de l’humanité, ces annales du progrès humain tracées par ses apôtres et prophètes, ses poètes, ses orateurs, ses tragiques, sont-ils relégués au rayon le plus haut de la bibliothèque et au coin le plus étroit du cerveau.

Mais dira-t-on, si peu que l’on puisse s’excuser au sujet des autres livres classiques, le Korân n’est-il pas vraiment illisible ? N’est-il pas d’une longueur effrayante et d’un désordre inextricable ? Si même il était le plus long des livres classiques, et la plus inextricable des rapsodies prophétiques du monde entier, le Korân n’en serait pas moins, de toutes les créations de l’intelligence après la Sainte-Écriture, le livre qui a exercé la plus grande influence sur le monde entier et, par conséquent, est digne de l’étude sérieuse de l’homme, qui en a profité, sinon individuellement, au moins