Page:Lane-Poole - Le Korân, sa poésie et ses lois, 1882.djvu/112

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’esclave pour l’esclave, la femme pour la femme ; et même celui qui est pardonné par son frère doit être poursuivi vraisemblablement, et condamné à payer de bonté. » L’homicide accidentel d’un musulman doit être compensé par l’amende du sang et la mise en liberté d’un esclave. Le manque de chasteté de la part des femmes devait être puni en murant la femme jusqu’à ce que la mort l’ait délivrée, ou « que Dieu lui ouvre la route » ; mais la lapidation des deux parties (d’après un fragment authentique qui n’est pas compris dans le texte ordinaire du Korân) fut ordonnée plus tard. Quatre témoins sont exigés pour prouver une accusation de cette gravité. Les esclaves, en raison de leurs incapacités légales, doivent recevoir la moitié de la pénalité des femmes libres, en coups de cordes. Les voleurs sont punis par l’ablation des mains. C’est tout ce que en pratique Mohammed a distinctement ordonné en matière de loi criminelle. Nous ne saurions nier que l’on puisse tirer par induction quelque chose