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hibés à l’horrible promiscuité des mariages arabes : les restrictions au divorce et les règles très sévères pour l’entretien, pendant un certain temps, des femmes divorcées par leurs anciens maris : et pour l’entretien des enfants, l’innovation créant les femmes héritières légales, bien que pour moitié par rapport aux hommes : l’abolition de la coutume qui traitait la veuve comme partie de l’héritage de son mari, forment une liste considérable de modifications sérieuses. Quoi que Mohammed n’eût pas une très haute opinion de la femme, comme le prouvent de nombreuses traditions aussi bien que le Korân lui-même, c’est un fait, qu’aucun profond législateur n’a fait de changements aussi importants à l’égard des femmes que le fit Mohammed en dépit de son point de vue étroit et de la triste opinion qu’il avait du beau sexe.

L’élévation des femmes au droit d’héritage n’est pas la seule innovation que Mohammed ait introduite dans la loi d’héritage. On peut presque dire qu’il sup-