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Traité populaire d’agriculture

III
DU ROULAGE.

Le roulage consiste à faire passer sur les terres fraîchement labourées ou ensemencées, un rouleau ou cylindre pesant, en bois, en pierre ou en fer, dans le but, soit de briser les mottes qui ont résisté à l’action de la herse, soit de plomber (tasser) le terrain.

On fait usage du rouleau dans les cas suivants :

1osur les terres meubles, légères, pour y effacer les mauvais effets des labours trop réitérés. Il plombe les terres de cette nature sans trop les durcir, et empêche par là l’évaporation trop prompte de l’humidité ;

2oon se sert du rouleau pour raffermir les plantes des semailles et leur donner plus d’adhérence avec le sol ;

3opour presser contre le sol les touffes d’herbe que la gelée soulève dans certaines prairies ;

4opour presser contre la terre les graines fines, qui demandent à être enterrées très peu profondément.

C’est surtout aux terres fortes que convient très bien le rouleau, pour briser les mottes qui ont échappé à l’action de la herse. Mais il est nécessaire que cette opération soit faite par un temps suffisamment sec ; car si la terre est humide, elle s’attache au rouleau ou bien les mottes ne sont qu’aplaties ; l’opération est alors plus nuisible qu’utile.

Il y a des rouleaux de dimensions et de formes différentes.

Le rouleau a d’autant plus d’action que sa pression s’exerce sur une moindre surface du sol, en d’autres termes, qu’il a moins de longueur et que son diamètre est plus grand. Un rouleau en bois de cinq à six pieds