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Introduction

traité, sont présentés de manière à pouvoir être compris du cultivateur.

Il faut qu’il en soit ainsi, nous le savons.

Aussi, n’avons-nous rien négligé pour arriver à ce résultat. Nous avons lu nous-même cette partie de notre ouvrage à quelques cultivateurs et cette lecture, en nous montrant les points les plus difficiles et les moins clairs, nous a permis de retoucher notre œuvre, d’en faire disparaître les principales difficultés en y apportant des éclaircissements jugés nécessaires.

Ce travail nous a été agréable ; il nous donnait en effet la certitude d’être compris de nos lecteurs et c’est, avant tout, notre plus légitime ambition.

Parler science à nos cultivateurs ! nous avait dit quelqu’un, mais vous ne serez pas compris.

Nous avons tenté l’épreuve : elle a parfaitement réussi. Et d’ailleurs, qu’on en soit bien convaincu, si jamais on ne fait connaître aux cultivateurs les principes scientifiques de l’agriculture, jamais ils ne les sauront.

Pour savoir, il faut apprendre.

Apprendre aux autres, c’est enseigner.

Or, dans toute science, le point le plus difficile, à notre avis, n’est point la science elle-même, mais bien son enseignement.

Un enseignement clair, méthodique, approprié à l’intelligence de ceux à qui il s’adresse, rendra toujours facile l’étude de la science elle-même.

C’est pour avoir la certitude que l’étude de l’agronomie fût facile à tous que nous l’avons, pour ainsi dire, fait passer par cette filière de l’intelligence dont nous avons parlé. C’est aussi pour faciliter l’étude de la science agricole que nous en avons résumé les différentes divisions et subdivisions dans quelques tableaux dont la clarté frappe autant les yeux qu’elle parle à l’intelligence.