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Traité populaire d’agriculture

deur et le corroye de manière à le rendre compact et à fermer aux couches inférieures toute communication avec l’atmosphère. Il se forme, ainsi, un sous-sol artificiel qui bientôt prend tous les caractères d’un véritable sous-sol.

c]Labours ordinaires. — Les labours ordinaires ne dépassent pas la couche de terre annuellement cultivée ; ils ont de cinq à sept et huit pouces de profondeur.

Cette profondeur varie, est plus ou moins considérable, suivant la nature des plantes pour lesquelles on prépare le terrain et la tendance qu’ont leurs racines de s’enfoncer plus ou moins profondément.

Pratiqués l’automne, les labours demandent une augmentation de profondeur et cette profondeur varie aussi suivant qu’on laboure du chaume de grain, du chaume de foin ou du friche. Sous le même volume, la terre, dans ces différents états, ne contient pas la même quantité de matière ; on la lui donne en augmentant, suivant le besoin, la profondeur du labour.

On doit aussi avoir égard au but que l’on se propose en labourant. S’il s’agit d’enterrer les engrais, le labour devra présenter une profondeur telle, que ces engrais ne soient pas placés hors de la portée des racines.

d]Labours superficiels. — On donne ce nom aux labours qui ne pénètrent qu’à la profondeur de trois ou quatre pouces.

On en fait généralement usage pour détruire et enterrer les plantes nuisibles sur un champ en jachère ; pour enfouir des engrais pulvérulents, enfin, pour recouvrir les semences sous raies.

C’est par un labour superficiel que l’on enterre les pois et les pommes de terre lorsqu’on les sème sous raies.