Page:Landry - Traité populaire d'agriculture théorique et pratique, 1886.djvu/72

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
68
Traité populaire d’agriculture

la couche arable est épaisse, la profondeur du labour peut être utilement augmentée, cette augmentation devenant quelquefois une impérieuse nécessité.

a]Labours de défoncement. — On nomme ainsi :

1oles labours qui ramènent à la surface une partie de la couche du sous-sol ;

2oles labours destinés à ameublir une partie du sous-sol, sans la ramener à la surface.

Avant de pratiquer un labour de défoncement, il faut s’assurer de la nature du sous-sol, afin de juger si, mélangé avec la couche superficielle, il n’en viciera pas la composition.

Cet examen indiquera si on doit ramener une partie du sous-sol à la surface ou se contenter de l’ameublir sans la déplacer.

Lorsque l’on veut ramener une partie du sous-sol à la surface par un labour de défoncement, on peut le faire en employant l’un des deux procédés suivants :

1oramener peu à peu à la surface une portion du sous-sol, en n’attaquant à chaque labour de défoncement qu’une couche de terre très mince ;

2odescendre tout d’un coup à une grande profondeur dans le sol, le défoncer dans toute la force du terme.

Le premier procédé est le plus généralement employé : nous allons en comprendre la raison.

La terre qu’un labour de défoncement ramène à la surface est toujours plus ou moins stérile, ayant été, jusque-là, privée des influences atmosphériques.

Si le sous-sol est d’excellente nature, il suffira de l’exposer, pendant quelque temps, aux principes fécondants de l’air, pour lui communiquer une partie des qualités de la couche arable.

Si, au contraire, ce qui a généralement lieu, le sous-sol est d’une nature inférieure, il est alors indispensa-