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Traité populaire d’agriculture

éprouve d’autant plus de difficultés que les billons sont plus relevés ; par des temps pluvieux, les récoltes sont plus exposées à être avariées ; enfin la multiplicité des raies qui séparent chaque billon entraîne une perte de terrain considérable, sans profit aucun pour l’assainissement du sol.

Par suite des graves inconvénients qu’ils présentent, les labours en billon ne doivent être employés qu’exceptionnellement. Il vaut toujours mieux adopter le labour en planches.

3oProfondeur du labour.

Elle se mesure dans la raie ouverte par la charrue, au bord de la terre que l’instrument n’a pas attaquée.

Considérés au point de vue de leur profondeur, les labours à la charrue peuvent être divisés en quatre sortes : les labours de défoncement, les labours profonds, les labours ordinaires, les labours superficiels.

Diverses considérations déterminent la profondeur du labour.

Tout labour doit répondre aux exigences des plantes que l’on cultive.

Certaines plantes n’étendent leurs racines qu’à la superficie du sol et dans une direction horizontale, — les céréales ; d’autres sont munies de racines pivotantes et s’enfoncent verticalement à une grande profondeur, — carottes, betteraves, etc.

La profondeur du labour varie donc nécessairement suivant les différentes espèces de végétaux que l’on veut cultiver.

Elle varie aussi suivant la constitution du sol ; la couche arable, trop superficielle, reposant sur un sous-sol ingrat, ne doit pas être remuée au delà de son épaisseur ; mais si le sous-sol est de bonne qualité, si