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Introduction

tenir par conséquent assez peu pour que la plus grande partie de nos cultivateurs puissent se l’approprier, y puiser ces renseignements positifs que professe la saine théorie et que consacre une pratique intelligente.

Composer un ouvrage qui réunisse ces deux conditions, qui tende vers ce double but n’est pas chose facile. La tâche est ardue et tout indiqué que soit le chemin que nous devons parcourir, nous voyons, de suite, les obstacles qu’il nous faudra surmonter.

Mais ces difficultés ne nous ont point effrayé ; nous avons entrepris de les vaincre, fermement convaincu que si la victoire venait couronner nos efforts, nous aurions fait un ouvrage digne du Conseil d’Agriculture qui nous le demande, digne d’un pays dont la population est, avant tout, une population de cultivateurs.

Cette noble ambition nous a soutenu ; notre œuvre est finie. Nous la soumettons au jugement éclairé d’un tribunal compétent, avec le ferme espoir d’en obtenir cette solennelle approbation qui doit lui assurer une vie durable.

Prouver maintenant que notre travail est le fidèle développement de l’idée qui a présidé à la décision rendue par le Conseil d’Agriculture, exige naturellement les explications que nous allons donner.

Elles seront elles-mêmes une réponse aux objections qui peuvent surgir, se dresser en face de notre travail.

C’est sous l’empire de cette idée que notre livre doit être mis entre les mains de tous, du cultivateur de nos campagnes et de l’élève de nos maisons d’éducation, que nous avons groupé dans ces quelques pages, les diverses notions indispensables à l’étude de l’agriculture.

Nous avons donc parlé science et pratique.

Les principes scientifiques, il est facile de s’en convaincre par la simple lecture du premier livre de ce