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Traité populaire d’agriculture
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s’effectue à l’aide des trois premiers instruments, et le labour à la charrue.

a]Labour à la main. — Il est employé dans le jardinage et la petite culture.

De tous les moyens employés pour ameublir le sol, le labour à la bêche est celui qui remplit le plus parfaitement les conditions que nous venons d’exposer.

Le labour à la fourche est presqu’aussi parfait que celui de la bêche et s’exécute de la même manière.

Le labour à la houe (pic, pioche, gratte) n’a pas la même perfection que celui de la bêche ou de la fourche. La terre n’est pas retournée, elle n’est que déplacée.

Dans le labour à la houe, l’ouvrier avance continuellement sur la partie du sol qu’il vient de labourer, et va par conséquent en avant, tandis que c’est le contraire pour le labour à la bêche et à la fourche.

b]Labour à la charrue. — La charrue agit sur le sol en séparant et en détachant une bande de terre parallèle à la superficie, en la tranchant à la fois verticalement et horizontalement. Elle prend cette bande de terre à sa gauche, la retourne sur son propre axe, la renverse à droite de manière qu’elle soit à la portée de la herse qui doit la pulvériser.

Ce triple effet de trancher la terre dans les deux sens et de renverser cette tranche s’obtient simultanément au moyen du coutre, du soc et de l’oreille, les trois parties constitutives de toute charrue.

Un mot sur la charrue.

Il y a trois espèces de charrue : la charrue simple, la charrue composée et la charrue polysoc.

La charrue simple porte le nom d’araire.

Elle se compose des parties suivantes :

1ole coutre, espèce de couteau adapté en avant du soc, à l’age de la charrue, destiné à fendre la terre et à couper les racines ;