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Traité populaire d’agriculture

I
DES LABOURS.

Le labour est la principale des opérations par lesquelles on amène le sol à cet état d’ameublissement qui convient à la germination des graines et à la végétation des plantes.

Le labour a de plus l’effet de détruire les plantes nuisibles, de mélanger le sous-sol avec le sol, d’enfouir les engrais et les amendements.

« L’effet des labours, dit Girardin, n’est pas seulement de déplacer latéralement la terre, de manière à en désunir les particules, et à lui permettre d’absorber l’air et les gaz fertilisants ; c’est encore de la remuer de telle sorte que les parties qui étaient placées au fond de la couche labourée soient ramenées à la surface, et celles de la surface replacées au fond. La couche superficielle, toujours plus fertile en raison de son exposition à l’air et de la décomposition, à sa surface, des matières organiques, se trouve ainsi mise en contact avec les racines des plantes et la couche inférieure, privée depuis quelque temps du contact de l’air, vient réparer les pertes qu’elle a éprouvées sous l’action absorbante des racines. »

Les labours peuvent être considérés sous plusieurs points de vue ; c’est ce que nous allons faire en en étudiant : 1o le mode ; 2o la forme ; 3o la profondeur ; 4o la largeur ; 5o l’époque.

1oMode.

On fait les labours avec différents instruments connus sous les noms de bêche, fourche, houe, charrue. De là, deux sortes de labour : le labour à la main, qui