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Traité populaire d’agriculture

conséquent augmentation des produits, — par la suppression des planches étroites et des raies d’égouttement ;

On laboure et on sème les terres drainées plus tôt au printemps et plus tard à l’automne ;

La maturité des récoltes est avancée de quinze jours, grâce à la végétation plus énergique et plus uniforme des plantes.

II
IRRIGATIONS.

L’irrigation est une sorte d’arrosement en grand.

Elle a pour but de remédier à la sécheresse du terrain, de fournir aux plantes l’humidité dont elles ont besoin pour prospérer et de leur apporter, dans certains cas, les substances destinées à leur nutrition.

Les irrigations, en effet, sont un moyen très efficace de donner au sol de la fertilité ; les eaux ainsi répandues sont de véritables engrais.

Toutes les eaux cependant n’ont pas des propriétés également fertilisantes ; on reconnaît les meilleures à la facilité avec laquelle elles dissolvent le savon ou cuisent les légumes. Ces eaux, soit qu’elles aient conservé leur limpidité, soit, au contraire, que cette limpidité soit troublée par la présence des matières fécondantes, doublent dans tous les cas la fécondité du sol qui est convenablement arrosé.

Toute la théorie de l’irrigation consiste à amener l’eau par un canal sur la partie la plus élevée du sol, à la déverser sur le terrain, à l’évacuer ensuite par un canal de décharge, après que le sol a été suffisamment arrosé.

Le canal au moyen duquel on amène l’eau sur le terrain s’appelle canal de dérivation.

Le canal de dérivation donne naissance aux rigoles