Page:Landry - Traité populaire d'agriculture théorique et pratique, 1886.djvu/57

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
53
Traité populaire d’agriculture

C’est le drain collecteur ou conducteur.

La jonction des drains ordinaires avec le drain collecteur ne doit pas se faire perpendiculairement à ce dernier drain mais obliquement. On empêche, ainsi, que les vitesses des petits courants ne se fassent obstacle en se réunissant, ce qui occasionnerait des dépôts de vase ou de sable. Il faut aussi, et pour la même raison, éviter de faire converger sur le même point du drain collecteur deux drains ordinaires, venant en sens contraire.

Les matériaux employés dans la construction de ces fossés souterrains peuvent être de diverses natures.

On se sert le plus avantageusement de tuiles ou conduits en terre cuite que l’on place au fond des drains : ce sont des tuyaux de diamètre variable, placés les uns à la suite des autres, sur une même ligne, unis entre eux par des articulations, en tuile aussi, d’un diamètre plus grand, et auxquelles on donne le nom de manchons ou collets. Les manchons ne sont pas pourtant absolument nécessaires.

La pose de ces tuiles ou conduits en terre cuite demande beaucoup de soin.

On peut aussi employer des pierres dans la confection des drains.

On forme alors, au fond du fossé, un conduit au moyen de grosses pierres plates, convenablement disposées et par-dessus lesquelles on entasse des cailloux. Le tout est couvert d’une tranche de gazon ou d’une écorce de cèdre ou de bouleau, et de terre jusqu’au niveau du sol.

Un drainage aussi efficace est le suivant, indiqué dans le petit Manuel d’agriculture du Dr La Rue.

Dans les fossés ouverts on couche deux morceaux de bois ronds, des sapins dépouillés de leurs branches, de la grosseur du bras ou de la jambe. Entre ces deux