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Traité populaire d’agriculture

En commençant par celles qui jouissent de cette propriété à son plus haut degré, les terres occupent l’ordre suivant : sable, argile, calcaire et humus.

Relativement à leur plus ou moins grande aptitude à se dessécher, les terres sont divisées en saines, fraîches et sèches.

Une terre est considérée comme saine, c’est-à-dire, ni trop sèche ni trop humide, lorsque deux ou trois jours après les plus fortes pluies elle a perdu la moitié de l’eau qu’elle avait absorbée.

Les terres qui, à un pied de profondeur, retiennent habituellement une quantité d’eau de 0,15 à 0,20 de leur poids sont réputées terres fraîches ; celles qui retiennent moins de 0,10 sont des terres sèches ; au-dessous de cette quantité la végétation languit, l’herbe commence à jaunir.

Dans l’état sain, la terre convient au plus grand nombre de cultures ; fraîche, elle est très propre aux plantes fourragères ; sèche, il est difficile d’en obtenir de belles récoltes.

VI
FACULTÉ D’ABSORPTION DES GAZ.

Les terres ont la propriété d’absorber l’air et les gaz qui s’y trouvent, surtout l’oxygène, l’élément le plus important de l’air atmosphérique.

Cette propriété des terres est d’une haute importance au point de vue de la végétation. C’est en effet le principal moyen dont se sert la nature pour mettre les fluides gazeux, l’oxygène, l’azote, l’acide carbonique, à la portée des racines des plantes ou des semences, dans un état de condensation qui les rende plus propres à leur servir d’aliments.