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Traité populaire d’agriculture

terstices sans qu’il en restât la moindre partie dans l’intérieur ; et, dans l’un et l’autre cas, la terre ne pourrait fournir aux racines des plantes l’eau nécessaire à leur développement.

Relativement à cette propriété d’absorber et de retenir l’eau, les terres occupent l’ordre suivant, commençant par celles qui la possèdent le moins : sable, argile, calcaire et humus.

On désigne par le mot de fraîcheur de la terre, cet état où le sol n’est ni trop humide, ni trop sec, mais où il conserve en toute saison la quantité d’eau convenable pour que la végétation y ait lieu d’une manière continue.

Un terrain, quoique très hygroscopique, peut n’être pas frais ; il peut, de même, être humide, quoique retenant peu d’eau. Cela ne dépend pas de ce que sa perméabilité est plus ou moins grande, mais cela tient plutôt à la profondeur de la couche perméable du terrain, à ses pentes, à sa situation à l’égard des terrains environnants.

V
APTITUDE À SE DESSÉCHER À L’AIR.

Cette propriété est une de celles qui influent le plus sur la végétation.

Les sols qui se dessèchent le plus rapidement, c’est-à-dire qui restituent le plus promptement à l’air atmosphérique l’humidité dont ils sont chargés, sont les sols les plus secs et les plus chauds ; ceux, au contraire, qui retiennent trop opiniâtrement les eaux pluviales sont les plus humides et les plus froids. Or les uns et les autres nécessitent des amendements différents.

Les terres qui absorbent facilement l’eau la restituent, en général, aussi facilement à l’atmosphère.