Page:Landry - Traité populaire d'agriculture théorique et pratique, 1886.djvu/48

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
44
Traité populaire d’agriculture

Toutes les pratiques qui ont pour effet de diminuer la cohésion du sol, telles que les labours, le hersage, le drainage, etc., accroissent en même temps la perméabilité et favorisent par là même la végétation.

L’imprégnation du sol par l’eau est bien due à la perméabilité de ses parties ; mais cette propriété n’explique point l’ascension et la filtration des liquides environnants jusqu’aux extrémités des racines, lorsque les solutions en contact ont été absorbées ; ce n’est pas elle, non plus, qui provoque le retour à la superficie du sol des liquides infiltrés, à mesure que l’évaporation entraîne l’eau dans l’atmosphère. Ces effets sont dus à une autre propriété du sol, à la capillarité.

Cette importante propriété du sol est en raison de sa perméabilité et elle est d’autant plus prononcée que celle-ci n’est trop grande, comme dans les sables, ni trop faible, comme dans les argiles compactes.

IV
HYGROSCOPICITÉ.

Nous entendons par hygroscopicité d’une terre la propriété qu’a celle-ci d’absorber et de retenir l’eau entre ses molécules.

C’est une propriété qu’il ne faut pas confondre avec la perméabilité.

Une terre qui laisse passer l’eau au travers de sa masse, en retient néanmoins une certaine quantité entre ses molécules, quantité qui dépend de son affinité plus ou moins grande pour ce liquide.

Si cette affinité n’existait point, toute l’eau qui tombe sur la terre, ou resterait à sa surface sans la pénétrer, si elle avait une forte cohésion, ou, si elle était trop divisée, s’écoulerait en totalité entre ses in-