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Traité populaire d’agriculture

préfèrent sous un état de décomposition plus ou moins avancée et, tandis que les unes en absorbent une forte proportion, d’autres en consomment fort peu.

Il faut tenir compte de ces diversités.

Elles ont rapport à la nature du sol et à celle des plantes.

1oNature du sol.

Les aliments apportés par les fumiers forment avec ceux que fournit la décomposition des matières minérales et végétales, la provision nécessaire à l’alimentation des récoltes futures. Ce dépôt d’aliments augmentant d’année en année, le sol s’enrichit et devient plus fécond ; dans le cas contraire, le sol s’appauvrit et sa richesse diminue.

Il lui faut alors une plus grande quantité de fumier.

La quantité d’engrais doit donc accroître en raison directe de l’appauvrissement du sol qu’il s’agit de fumer.

La quantité de fumier à donner au sol dépend aussi de la nature du terrain auquel on l’applique.

Les terrains argileux supportent une plus forte fumure que les terres légères ; on se trouve bien de leur appliquer tout d’un coup une forte dose de fumier et d’y revenir plus rarement.

C’est le contraire pour les terrains légers. Il vaut mieux diminuer la quantité d’engrais, quitte à y revenir plus souvent.

La nature du sol et son degré plus ou moins grand d’appauvrissement déterminent donc la quantité d’engrais nécessaire.

Mais il est une autre considération qui exerce ici