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Traité populaire d’agriculture

dans le sol ; les céréales sont de ce nombre et réussissent parfaitement après une récolte sarclée.

Si le sol est tassé à sa surface, on ne peut rien entreprendre avant d’avoir donné à la terre une nouvelle préparation en rapport avec la récolte que l’on veut obtenir.

On revient alors à la préparation directe que l’on dirige comme on l’entend.

II
AMÉNAGEMENT DES ENGRAIS.

La rotation des plantes n’est rien autre chose que la succession d’une récolte à une autre pendant une période d’années, au bout de laquelle on reprend la même succession et dans le même ordre.

Cette succession doit s’opérer de manière à donner le plus grand produit avec le moins de frais possible.

Pour obtenir un produit constant, il faut rendre à la terre les principes fertilisants que lui enlèvent les récoltes.

Donc, nécessité des engrais.

Si le cultivateur était assez riche en engrais pour fumer, chaque année, toutes les récoltes, il ne serait plus question de rotation, d’assolement ; la culture, simplifiée, consisterait à cultiver les plantes les plus lucratives. Mais, dans les circonstances ordinaires, on ne peut pas compter sur des ressources aussi étendues ; l’engrais, toujours insuffisant, ne peut être dispensé qu’avec la plus grande économie.

D’ailleurs, tous les sols ne réclament pas la même dose d’engrais et, quant aux plantes, il y en a qui le