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Traité populaire d’agriculture

Dans un climat sec, le seigle, le maïs, l’orge, les betteraves, les pois, le sarrasin conviennent. Sous un ciel humide, on doit préférer le blé, l’avoine, le trèfle, les pommes de terre, les navets, les vesces, le lin et les herbages.

3oLa pente du terrain influe aussi sur le choix des plantes, ainsi que son exposition.

Une pente douce est favorable à l’égouttement, une pente rapide est nuisible et empêche les cultures profondes parce qu’elle expose la terre végétale à être entraînée. Les pâturages sont alors ce qui convient le mieux.

L’exposition sud et sud-est est la plus chaude ; celle nord et nord-est la plus froide. Le sud-ouest est plus exposé aux ouragans et l’ouest est plus sec que l’est.

II
CONDITIONS ACCIDENTELLES.

1oLa première de ces conditions est la surabondance ou le manque d’engrais.

Avec beaucoup d’engrais, on peut se livrer à la culture des plantes épuisantes, ou bien encore à la culture des plantes uniquement destinées à la vente, telles que le chanvre, le lin, le tabac, les racines qui ne sont pas consommées sur la ferme. Ces produits, en général, rapportent plus d’argent, mais d’un autre côté, ils ne rendent rien au sol ; ils consomment une grande quantité d’engrais et n’en produisent point.

Il faut donc, si l’on veut se livrer avec succès à la culture des plantes industrielles, compter sur une production plus abondante de fumier, ce que l’on peut