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Traité populaire d’agriculture

1oDes sols argileux.

Plus communément connues sous les noms de terres fortes, humides, grasses ou froides, les terres prennent le nom de terres argileuses lorsqu’elles renferment 50 pour 100 de leur poids d’argile pure.

Les sols argileux possèdent des caractères analogues à ceux que nous avons reconnus aux argiles pures.

Les terres argileuses sont, en général, celles qu’il est plus difficile d’enrichir par une culture florissante. Les racines des plantes ne peuvent pénétrer dans leur masse compacte. À l’automne, au printemps ou même après les pluies d’été, elles sont noyées par les eaux ; dans l’été elles se serrent, se durcissent, se fendillent par l’action de la sécheresse.

Ces principaux caractères des sols argileux sont d’autant plus prononcés que la proportion d’argile qu’ils renferment est plus considérable.

Contre les inconvénients que présentent ces sols, trois moyens peuvent être employés par le cultivateur : le labour, les amendements et le drainage.

Les labours fréquents, en remuant le sol et en en exposant successivement toutes les parties à l’influence de l’air et du soleil, détruisent leur adhérence et leur ténacité.

Le labours doivent être profonds, car presque toujours la couche cultivable a beaucoup d’épaisseur. Les labours d’automne produisent ici d’excellents résultats, car alors le sol, exposé à l’influence des gelées, en est merveilleusement ameubli.

Mais les amendements offrent un remède plus certain. Il faut modifier la nature du sol et l’on y arrive en mélangeant avec la terre argileuse des sables, des graviers, de la marne calcaire, du plâtre.