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Traité populaire d’agriculture

Si l’on veut faire la récolte en deux fois, « on commencera l’opération par les pieds porte-fleurs, dont la maturité s’annonce par la teinte jaune que prennent les tiges et les fleurs. On les enlève un à un, on les réunit en petites bottes ; on les transporte hors du champ et on procède à leur dessiccation en les exposant à l’air et les appuyant près d’un mur ou d’une clôture. La dessiccation terminée, on bat les têtes, on lie les pieds en grosses bottes » que l’on réserve pour le rouissage.

La seconde récolte ou l’enlèvement des pieds porte-graines « a lieu cinq ou six semaines après la première, lorsque les tiges et les feuilles commencent à jaunir et que les graines brunissent. »

Le chanvre destiné à fabriquer des cordages n’est pas arraché, on le coupe, mais pour les chanvres à toiles on arrache les tiges au lieu de les couper.

Après l’extraction de la graine on procède au rouissage qui se fait comme celui du lin. On préfère le rouissage au rosage quoique souvent il soit nécessaire de recourir à ce dernier procédé pour obtenir la séparation des filaments de la couche fibreuse.

Puis viennent les opérations déjà décrites du brayage, de l’écochage et du peignage.

Le chanvre peut donner jusqu’à 200 livres de graine par arpent et de 300 à 800 livres de filasse.

La graine de lin et celle de chanvre rendent en moyenne de 18 à 22 livres par 100 ; par des procédés d’extraction perfectionnés, le rendement peut être porté à 25 ou même à 30 livres.


SECTION DEUXIÈME.

Plantes aromatiques.

Le tabac, le houblon, la chicorée et quelques autres végétaux forment la série des plantes que nous avons