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Traité populaire d’agriculture

pas des terres extrêmement propres, nous ne conseillons pas de faire entrer la carotte dans un assolement régulier, à moins que ce ne soit à la suite d’une récolte de pommes de terre. Nous avons vu la carotte cultivée par ce procédé avec un grand succès, quoique deux récoltes sarclées consécutives soient une hérésie aux yeux de beaucoup d’agronomes. »

La carotte peut aussi se succéder à elle-même.

III. — 1o La préparation que l’on doit donner à la terre est la même que celle exigée par la culture de la betterave, avec cette différence que la carotte ayant une racine qui s’enfonce plus avant dans le sol, demande par là même une terre plus profondément ameublie. Le labour, donné à l’automne, devra donc être plus profond.

2oNous ne possédons pas encore d’analyse bien exacte de la carotte.

Du sucre, de l’albumine, des matières grasses, de l’amidon, un principe colorant rouge, quelques acides organiques, des phosphates, des carbonates de chaux et de magnésie : telles sont les substances qui entrent dans la composition de la carotte. Leur proportion relative n’a pas encore été déterminée et le rapport entre les matières organiques et les sels minéraux est inconnu.

La plupart des agronomes reconnaissent une grande analogie entre la betterave et la carotte. Nous ferons comme eux et nous renverrons le lecteur aux détails que nous avons donnés dans les paragraphes correspondants, à l’article de la betterave, avec la recommandation de préférer le fumier consommé au fumier qui ne l’est pas.

3oLa carotte est semée sur lignes, distantes les unes des autres de 18 à 20 pouces. On se sert du rayonneur pour tracer les sillons qui doivent être peu profonds ;