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Traité populaire d’agriculture

On termine par un coup de rouleau.

Cultivée d’abord en pépinière, la betterave demande un sol bien riche et bien préparé. On sème en lignes distantes de 10 pouces les unes des autres ; sur les lignes, on sème plus dru. On donne un éclaircissage et des binages convenables.

On repique la betterave dès que les plants ont un demi-pouce de diamètre.

Un arpent de pépinière peut fournir du plant pour dix arpents de terre.

L’opération du repiquage est décrite à la culture du chou. Nous pouvons ajouter que c’est une bonne pratique de couper les feuilles des jeunes plants à mesure qu’on les enlève de la pépinière, à trois pouces et demi environ au-dessus du collet ; on diminue ainsi les effets de l’évaporation. On doit de même couper l’extrémité de la racine si elle est trop longue pour se loger dans la terre sans se replier.

Le semis sur couche offre le précieux avantage de donner à la plante une vie plus longue. On augmente par là même et considérablement le volume des plants. On repique lorsque la plante a atteint la grosseur du doigt.

4oSemée à demeure, en pépinière ou sur couche, la betterave exige pendant sa culture de nombreux sarclages et binages. Aussitôt que les jeunes plantes ont atteint une hauteur de quelques pouces, ou en général du moment que la terre commence à se couvrir de mauvaises herbes, il faut procéder au sarclage.

Quinze jours après, on en pratique un second avec la houe à cheval, excepté sur les lignes où l’on exécute ce travail à la main, et c’est à l’occasion de ce second sarclage que l’on arrache ou que l’on coupe au-dessous du collet les plants surabondants.

On répète les binages, suivant que l’exige la végétation des mauvaises herbes, jusqu’au moment où les