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Traité populaire d’agriculture

enlève aux racines à l’époque de l’arrachage sont autant de substances fertilisantes qui aident puissamment à la croissance vigoureuse de la betterave.

3oOn sème la betterave de deux manières : en pépinière ou à demeure.

Le semis en pépinière peut lui-même s’exécuter de deux manières, soit qu’on le pratique en plein champ ou sur couche.

Voici les différentes opérations que nécessite chacune de ces méthodes.

À demeure, on sème la betterave à la volée ou en lignes : ce dernier mode est maintenant le seul qui soit en usage.

L’espacement entre les lignes est déterminé par la nécessité d’y faire passer des instruments attelés, par le développement que prennent les plantes suivant la richesse du sol, la dose d’humidité qu’il peut retenir en été.

Dans les meilleures conditions, on donne un espacement de 21 pouces ; si les conditions sont moins favorables, on n’en donne que 18 ; pour les mêmes raisons, on fait varier de 10 pouces à 15 ou 18, l’espace qu’il faut réserver entre les plants sur une même ligne.

On sème dès qu’il n’y a plus à craindre les gelées tardives du printemps.

La quantité de semence varie suivant que l’on sème les fruits entiers ou les graines débarrassées de leur enveloppe ; dans le premier cas, il faut à peu près 51/2 livres par arpent, dans le dernier, 21/2 livres suffisent pour la même étendue.

La graine met 10 à 15 jours à lever ; on hâte sa germination en faisant tremper la semence pendant 48 heures dans du jus de fumier et en laissant cette graine ainsi humectée pendant deux ou trois jours en tas ou en couches de pas plus de quatre pouces d’épaisseur. On