Suivant sa destination, la betterave demande un sol plus ou moins profond ou de telle ou telle composition.
C’est ainsi que l’observation nous apprend que plus les betteraves s’enfoncent dans le sol, plus elles sont riches en sucre ; il faut alors un sol plus profondément ameubli, et parmi les diverses variétés de betteraves on choisit celles qui s’enfoncent le plus avant dans le sol.
On remarque aussi que plus un sol est riche en calcaire, moins la betterave contient du sucre ; en d’autres termes, à mesure que la proportion du calcaire s’accroît dans un sol, celle du sucre diminue.
Les betteraves que l’on cultive comme racines alimentaires demandent un terrain moins profond ; plusieurs d’entre elles, notamment la betterave champêtre, à racine oblongue, poussent presque entièrement hors de terre.
II.La betterave vient bien après toutes les céréales, qui lui succèdent en outre parfaitement. Comme récolte sarclée, elle ouvre la rotation.
III. — 1o À l’automne, on donne un labour de défoncement de dix à quatorze pouces, si la terre est argileuse ou compacte. Si le sol est léger on se contente d’un seul labour profond qu’on ne donne qu’au printemps. À cette époque, les sols labourés l’automne précédent, reçoivent des hersages et des roulages, quelquefois même un labour ordinaire lorsque leur surface n’est pas encore assez ameublie.
Enfin, on termine par la préparation immédiate, qui met la terre en état de recevoir la semence et les engrais destinés à la culture de la betterave.
2oCes engrais, pour convenir à la plante, doivent se rapprocher de sa composition chimique. Comme nous le verrons, c’est la potasse qui domine dans la com-