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Traité populaire d’agriculture

herse donné sur le travers des sillons fait tomber sur le fumier une quantité de terre suffisante pour l’enterrer.

C’est au fond de ces sillons en partie comblés et immédiatement au-dessus du fumier que l’on sème la pomme de terre ; on recouvre la semence, soit avec la houe à main (gratte), soit par un hersage plus énergique donné sur le travers des sillons, ou encore à l’aide du buttoir que l’on fait passer entre les sillons et qui dans sa marche, déversant la terre à droite et à gauche, jette sur les plantes toute la terre nécessaire à les couvrir entièrement.

Dans les terres légères, on place de préférence la pomme de terre sous le fumier, immédiatement au fond du sillon.

Lorsque les pommes de terre sont semées en sillons, il faut donner à ces derniers un espacement convenable ; 21 à 27 pouces suffisent.

Dix à quinze jours après la plantation, on donne un coup de herse qui ameublit le sol et détruit les mauvaises herbes qui commencent à couvrir sa surface. Peu après, lorsque les rangs de pommes de terre sont bien sortis, on recommence le hersage. Quelque temps après, on donne le binage à la houe à cheval et on le répète, s’il y a nécessité, quinze jours plus tard.

On termine les soins d’entretien par le buttage qui peut se donner en une seule fois à l’époque où la pomme de terre est sur le point de fleurir, mais il est bien plus complet lorsqu’on l’exécute en deux fois. On avance alors un peu l’époque du buttage ; la première fois, on fait pénétrer l’instrument de trois à quatre pouces de profondeur lorsque les plantes ont atteint dix à onze pouces de hauteur ; quinze jours après, on donne le second buttage, qui doit être plus énergique et pratiqué de manière à envelopper les tiges sur les deux tiers de leur élévation.