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Traité populaire d’agriculture

en entier, ou si l’on pouvait également planter des tubercules de grosseur différente, ou des morceaux pourvus d’yeux (germes), après avoir cité des expériences faites par plusieurs agronomes, Dubreuil termine ainsi :

« Posons en principe : 1o qu’on devra généralement choisir les plus gros tubercules ; 2o qu’en cas de cherté de la semence, on pourra diviser les gros tubercules, mais seulement pour un sol bien égoutté ; 3o que les petits tubercules et ceux de moyenne grosseur peuvent être avantageusement employés, mais à la condition d’être plantés plus rapprochés que les gros ; 4o qu’il y a nécessité de changer de semence de temps en temps, lorsque le sol où l’on cultive est ou trop sec ou trop humide. »

Le mode le plus suivi et le plus économique pour planter les pommes de terre consiste à employer la charrue. Dans la raie ouverte par l’instrument, on dépose un tubercule, de neuf pouces en neuf pouces. Lorsqu’une raie est plantée, on laisse vides les deux suivantes, de sorte que lorsqu’une plantation est terminée, les rangs de pommes de terre se trouvent placés dans toutes les troisièmes raies.

On plante aussi les pommes de terre dans des sillons tracés d’après la méthode décrite à la culture du maïs, c’est certainement l’une des meilleures méthodes.

Voici le détail de l’opération :

On trace avec le buttoir un sillon profond à chacun des points qui doivent être occupés par une ligne de plantes. Une voiture dont la voie comprend la largeur de trois sillons, de manière à ce que chaque roue suive un sillon et que le cheval marche dans celui du milieu, amène dans ces sillons le fumier que l’on décharge par petits tas dans celui du milieu d’où il est ensuite également réparti entre les trois sillons. Un léger coup de