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Traité populaire d’agriculture

Fumier de volailles et cendres
264 livres. Assez belles.
Débris de joncs décomposés et chaux
232 livres. Très belles.
Fumier, chaux et compost
228 livres. Médiocres.
Sel marin et terre végétale
224 livres. Médiocres.
Sciure de bois et chaux
220 livres. Très petites.
Chaux et cendres
214 livres. Médiocres.
Sciure de bois et cendres
212 livres. Petites.
Chaux seule
208 livres. Médiocres
Débris de tannerie et fumier
162 livres. Assez belles
Sans aucun engrais
150 livres. Très petites
Débris de tannerie et chaux
84 livres. Trèspetites.
Débris de tannerie seuls
38 livres. Mauvaises

On peut aisément conclure par la simple inspection de ce tableau que si la pomme de terre aime un terrain riche en substances animales, elle ne veut pas d’un autre côté, que pendant sa végétation, ces débris fermentent violemment dans le sol. En conséquence, le fumier d’étable seul, consommé ou mélangé avec du terreau, de la vase d’étang ou des débris de savonnerie, et les engrais verts qui fermentent lentement, sont les meilleurs engrais que l’on puisse appliquer à cette récolte dont ils augmentent considérablement le produit ; au contraire, une addition de chaux, de fumier de cheval, ou tout autre engrais chaud excite trop la végétation des plantes qui ne produisent alors qu’une masse de feuilles, de tiges et rejetons et fort peu de tubercules, sans compter que la fermentation de l’engrais rend les pommes de terre aqueuses, d’une saveur désagréable et leur donne une tendance bien prononcée à la dégénération.

Quant au mode d’application de l’engrais, voici ce qu’en dit l’enseignement de la Gazette des campagnes :

« Le fumier se place de trois manières : on l’étend sur la surface du terrain, ou on le met dans chaque raie ouverte par la charrue, ou on le met dans le sillon qui doit recevoir les tubercules. Ces deux dernières