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Traité populaire d’agriculture

repliée sur elle-même ; ce mode est plus coûteux que le premier parce qu’il est plus lent. On y a cependant recours lorsque les plants ont acquis une trop grande longueur, ce qui arrive, si l’on se trouve obligé de retarder, pour une cause ou pour l’autre, l’époque du repiquage.

Bien entendu, les plants sont repiqués sur l’arête aplatie du billon. On plante en quinconce, c’est-à-dire que les plants sont disposés comme les carreaux d’un damier ; on réserve un espace de deux à trois pieds entre les plants d’une même ligne. Le lendemain du repiquage, on arrose les plants avec de l’eau ou encore mieux avec un engrais liquide ; cet arrosage facilite beaucoup leur reprise.

Dès que les plants sont repris on donne de suite un premier binage, avec la houe à cheval, entre les lignes. Il a pour effet d’ameublir le sol durci par le piétinement des ouvriers pendant le repiquage. Trois semaines après, on donne un second binage entre les lignes avec la houe à cheval et, cette fois, entre les plants d’une même ligne avec la houe à main (gratte). On donne un troisième binage si la réapparition des plantes nuisibles le nécessite. On termine enfin par un buttage que l’on donne lorsque les choux ont atteint à peu près le tiers de leur grosseur.

IV.La récolte des choux branchus se fait comme celle du tabac. Elle commence dès que les feuilles inférieures prennent une teinte jaunâtre. On fait alors une première cueillette, enlevant tout d’abord ces feuilles inférieures qui ont acquis leur entier développement et dont le changement de couleur trahit la maturité.

Ces feuilles sont livrées à la consommation du bétail.

On continue la récolte, en cueillant quelques jours