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Traité populaire d’agriculture

On éclaircit dès que les plants du chou sont assez longs pour pouvoir être saisis par la main.

La transplantation ou le repiquage a lieu lorsque les plants ont acquis un développement qui leur permette de résister aux circonstances moins favorables dans lesquelles ils vont se trouver placés.

On attend en général que les choux aient une tige de la grosseur d’une plume d’oie.

Au moment du repiquage, on trace, comme nous l’avons dit, à l’aide du buttoir, des sillons, qu’on sépare les uns des autres par un intervalle de deux pieds. Si la terre n’a pas été fumée, on doit alors répandre l’engrais suivant la méthode que nous avons indiquée en parlant de la culture du maïs. Pour enterrer le fumier, on fait passer le buttoir dans le centre des billons formés en premier lieu. Dans sa marche, le buttoir déverse la terre à droite et à gauche, sur le fumier, et lorsque cette opération est terminée, le sol présente le même aspect qu’auparavant, il n’y a de différence que là où s’élève maintenant un billon, s’ouvrait un sillon, et que le sillon actuel se creuse à l’endroit même où s’élevait le billon.

Quand le sol est ainsi disposé on aplatit tous les billons en faisant passer sur le champ un léger rouleau d’une longueur suffisante pour opérer sur quatre billons à la fois.

Le sol préparé à recevoir les plants, on procède au repiquage, choisissant pour cela, autant que possible, un temps couvert, un jour qui promette une pluie prochaine.

Voici comment on opère :

« Pour cela, dit l’enseignement de la Gazette des campagnes, trois personnes sont nécessaires si l’on veut que la besogne marche bon train. Toutes trois se mettent sur une même ligne. La première reçoit les plants