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Traité populaire d’agriculture

tés sans s’arrêter nulle part et probablement elles périssent dans tout le désespoir de la faim, car elles disparaissent entièrement après un certain temps. On conçoit que pour la complète réussite de ce moyen, il est indispensable que la plante soit constamment couverte de cendres, jusqu’à ce qu’elle ait atteint sa quatrième feuille. Cette couverture ne nuit aucunement à la végétation qui poursuit son cours comme si elle ne la portait pas. S’il survient de la pluie, le lavage des feuilles n’est pas à redouter. Aussi longtemps que la pluie dure, les altises ne font aucun mal. Mais après qu’elle a cessé, au premier rayon du soleil l’ennemi reparaît en forces. On se hâtera de répandre des cendres, à moins que le jour ne soit déjà avancé. Dans ce dernier cas, on remettrait l’opération au point du jour du lendemain. »

Les choux ont un autre ennemi très dangereux dans un petit papillon blanc qu’on appelle le piéride du chou ; ce papillon donne naissance à des chenilles d’un vert bleuâtre, finement velues, rayées de jaune et parsemées de points noirs. Ce sont ces chenilles, provenant des œufs déposés par les papillons, qui font tant de ravages aux choux, et qui, dans ces dernières années, sont venues en si grand nombre, que la culture du chou devenait impossible dans certaines localités.

Heureusement, depuis deux ou trois ans leur nombre semble diminuer et nous promettre par là même un succès plus assuré dans la culture du chou.

En pépinière, le chou doit recevoir des sarclages aussi souvent que l’exige la croissance des mauvaises herbes.

On recommande aussi fortement d’éclaircir la pépinière, afin de donner aux plants que l’on conserve l’espace nécessaire à leur développement.

Cet espace doit être environ de 3/4 de pouce.