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Traité populaire d’agriculture

Les choux contiennent une forte proportion de phosphates, ainsi que de potasse et de chaux ; il faut donc que le sol qui les produit soit riche en sels alcalins et calcaires.

Dans les sols non calcaires, il faut chauler ou marner.

Les choux demandent une fumure abondante qu’on leur applique, si c’est possible, moitié lors du labour d’automne, moitié lors du labour du printemps. Si l’on ne dispose pas de la quantité d’engrais nécessaire, on ne répand alors le fumier qu’en une seule fois et dans les sillons ouverts par le buttoir à l’époque de la plantation des choux.

Le fumier de moutons est celui qui convient le mieux à la culture du chou.

3oLes choux sont cultivés en pépinière, c’est là qu’on les sème et lorsque les jeunes plants ont acquis un développement convenable, on les transplante ; cette dernière opération est connue sous le nom de repiquage.

Le semis des choux se fait en pépinière.

La pépinière reçoit une culture à part.

Disons d’abord que ce doit être un terrain très riche et très frais ; on lui donne en étendue le dixième de la surface que doivent occuper les jeunes plants après le repiquage.

Le terrain choisi, on lui donne un premier labour : c’est un labour de défoncement, profond de 21 pouces, que l’on ne renouvelle que plus tard, lorsque l’on s’aperçoit que les plantes languissent dans leur végétation. Tous les ans, après l’enlèvement des plants, la pépinière doit recevoir deux bons labours à l’automne et une abondante fumure. Au printemps, aussitôt que la saison le permet, on herse le terrain et on le divise en planches de trois pieds, séparées par de petits sentiers.