Page:Landry - Traité populaire d'agriculture théorique et pratique, 1886.djvu/361

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
357
Traité populaire d’agriculture

c’est une plante sarclée ; elle ouvre la rotation. Les exigences de sa culture placent d’ailleurs le chou en tête de l’assolement, puisqu’il demande un terrain profondément ameubli et copieusement fumé. Les céréales succèdent d’ordinaire au chou.

Le chou peut aussi se succéder à lui-même pendant deux ou trois ans, mais il demande alors une culture bien entendue.

III. — 1o Le sol, avons-nous dit, doit être profondément ameubli ; il lui faut donc, à l’automne, un labour profond de dix pouces ; au printemps, une quinzaine de jours avant la plantation, on donne un second labour moins profond, que l’on fait suivre d’un hersage et d’un roulage, destinés tous deux à pulvériser les mottes de terre ; enfin, au moment de la plantation, on trace les sillons à l’aide du buttoir.

2oLes feuilles du chou contiennent d’après Girardin :

Eau
92,3
Matières sèches
7,7
100,0

Dans l’état normal, ces feuilles renferment 0,20 pour 100 d’azote ; elles en contiennent 3,70 à l’état sec.

Muller nous donne les chiffres suivants que lui a fournis une analyse faite sur 1,000 parties de cendre, contenant les substances minérales :

Potasse
213,4
Soude
53,6
Chaux
146,3
Magnésie
118,6
Oxyde de fer
28,4
Acide phosphorique
418,8
Acide sulfurique
7,7
Silice
13,2
1,000,0