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Traité populaire d’agriculture

des circonstances, sont les seuls où il réussisse. Il se plaît dans les terrains argileux, ou argilo-calcaires profonds, en bon état d’ameublissement. C’est dans ces derniers, lorsqu’ils sont bien traités, que le trèfle végète avec le plus de force et qu’il acquiert tout son développement.

Le trèfle réussit encore dans un sol sableux, lorsque ce sol est assis sur un sous-sol argileux qui y entretient une humidité suffisante : cette humidité toutefois ne doit pas être stagnante, elle ferait pourrir les racines du trèfle.

En somme, le terrain de prédilection du trèfle rouge sera toujours un sol argileux, un peu compact, profond, bien ameubli, renfermant une certaine proportion de calcaire et à sous-sol perméable.

II.Le trèfle demande un sol profondément ameubli et complètement purgé de mauvaises herbes.

Ces exigences de sa culture indiquent de suite que le trèfle ne peut mieux venir qu’à la suite d’une récolte sarclée ou d’une jachère qui toutes deux ameublissent et nettoient le terrain.

Le trèfle aime d’ailleurs un sol riche pour y prendre à son début un vigoureux développement qui lui permette d’étouffer les mauvaises herbes qui peuvent croître avec lui.

Le trèfle peut donc succéder à n’importe quelle plante qui laisse la terre ameublie, fumée et nette de mauvaises herbes.

D’un autre côté, le trèfle exerce sur certaines plantes qui viennent après lui, une influence remarquable et dont l’action se fait sentir pendant deux ans au moins. Le trèfle, à ce point de vue, est un excellent précédent à la culture du blé, de l’avoine et des pommes de terre.

Il ne se succède pas à lui-même ; il ne peut revenir