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Traité populaire d’agriculture
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plantes aux dangers de la gelée ; une autre condition de succès, c’est d’opérer sur un terrain qui ne reste pas dénudé après les premières neiges de l’automne.

On sème à la volée et on enterre au rouleau. La quantité de semence qu’il faut employer dépend nécessairement du nombre de plantes que l’on associe au mil ; le mil, en effet, ne se cultive pas seul, c’est une des plantes de la prairie naturelle qui doit en contenir beaucoup d’autres.

Le tableau de la page 235 résout le problème.

IV.Le mil se récolte lorsqu’il est en pleine floraison ; comme d’ordinaire, il forme à lui seul une grande partie de la prairie naturelle, c’est sa floraison, qui, arrivée dans le cours du mois de juillet, marque l’époque où l’on doit commencer les travaux de la fenaison.

Dans un terrain propice, et si l’année est favorable, le mil donne jusqu’à 6,000 livres de fourrage sec par arpent, ce qui correspond à 400 bottes de foin.

On peut aussi cultiver le mil spécialement pour sa graine ; avec des soins intelligents, on peut récolter jusqu’à 20 minots de graine de mil par arpent.

II
DU TRÈFLE ROUGE.

I.Le trèfle redoute la sécheresse ; il lui faut donc un sol frais qui puisse lui donner en tout temps une humidité, une fraîcheur bienfaisante.

Quoique sous un climat humide et à l’aide d’une culture soignée, le trèfle puisse venir même dans une terre très sablonneuse, les sols frais, dans la plupart