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Traité populaire d’agriculture

Les matières minérales sont représentées comme suit, dans la graine et dans la paille[1] :

Graine. Paille.
Potasse
206,2
 
547
Soude
190,6
 
547
Chaux
72,2
 
200
Magnésie
88,1
 
67
Acide phosphorique
367,4
 
72
Acide sulfurique
13,4
 
11
Chlore
14,8
 
26
Silice
40,0
 
70
Oxyde de fer et alumine
7,3
 
7
1,000,0 1,000

Les féveroles, riches en phosphates et en potasse, profitent d’une manière toute particulière de l’addition d’engrais pulvérulents, tels que le noir animalisé, les cendres. Elles supportent aussi une fumure fraîche, quoiqu’elles préfèrent le fumier demi composé.

Il ne faut pas croire que les fèves soient une récolte bien épuisante ; loin de là. Jouissant à un haut degré de la propriété de puiser sa nourriture dans l’atmosphère, cette légumineuse laisse dans le sol, par ses débris, plus de principes fertilisants qu’elle n’en a absorbé. On met cette propriété à profit en cultivant les fèves pour les enfouir en vert, au moment de leur floraison.

3oOn sème les fèves à la volée ou en lignes, ce qui est encore mieux. En lignes, on peut les semer sous raie ou sur le labour : dans tous les cas, il faut qu’elles soient placées à une profondeur de trois ou quatre pouces.

Parmi les différents modes de semailles en lignes, on peut adopter le suivant dont l’exécution est des plus simples. On ne herse pas après le dernier labour ; un ouvrier, muni d’un plantoir, fait au fond de la pre-

  1. Note Wikisource — Le total de la colonne « Paille » est de 1,547 (et non de 1,000 comme il est indiqué ici), mais en l’absence de document de référence, aucune correction n’a pu être apportée à l’une et/ou l’autre des deux teneurs s’élevant à 547.