Page:Landry - Traité populaire d'agriculture théorique et pratique, 1886.djvu/338

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
334
Traité populaire d’agriculture

Il ne faut pas confondre la fève avec le haricot ; ce que nous appelons ordinairement fève, cette légumineuse avec laquelle nous faisons la soupe n’est pas la fève : c’est le haricot.

I.Les fèves prospèrent dans le sol qui convient au froment ; elles réussissent dans les sols argileux, tenaces, et contribuent singulièrement à les ameublir.

II.Les fèves, dans le sol qui leur est propre, peuvent se succéder à elles-mêmes pendant plusieurs années, pourvu qu’on leur donne l’engrais et les façons qu’elles exigent.

On la considère comme une récolte sarclée ; sa culture assure des avantages notables dans les terres fortes où elle devient un excellent précédent à la culture de l’orge et du blé.

Les fèves donnent encore de riches produits sur des prairies et des pâturages rompus.

III. — 1o Un labour profond à l’automne, mesurant au moins huit pouces de profond ; au printemps un second labour de 5 à 6 pouces exécuté au moment de la semaille, et après avoir hersé et roulé le terrain ; voilà la préparation culturale.

2oVoici la composition des féveroles :

Amidon et dextrine
48,3
Matières azotées
30,8
Cellulose
3,0
Matières grasses
1,9
Substances salines
3,5
Eau hygroscopique
1,25
100,0