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Traité populaire d’agriculture
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sible, parce que les tiges et les feuilles du sarrasin, restées vertes au moment de la récolte, conservent encore une grande partie de leur eau de végétation, ce qui pourrait toujours provoquer dans la masse du fourrage une fermentation dangereuse.

Il y a des cultivateurs qui se trouvent bien de battre le sarrasin à la machine ; mais souvent il n’est pas assez dur, assez sec pour supporter un battage aussi énergique ; il faut alors recourir au battage au fléau.

On obtient depuis 15 jusqu’à 45 minots par arpent, mais on peut considérer 20 à 25 minots comme une bonne moyenne.

Comme fourrage vert, on obtient 1,000 livres à 1,200 livres par arpent.

La paille du sarrasin paraît la moins nourrissante de toutes les pailles de céréales, mais, d’un autre côté, elle forme une excellente litière et elle est un meilleur excipient des urines et des déjections solides.

VII
DES FÈVES.

Il existe une multitude de variétés de fèves qui se classent toutefois en deux groupes bien distincts, savoir : 1o la féverole ou fève à cheval, qui paraît être le type du genre, et qui seule, pour ainsi dire, fait l’objet de la grande culture. Elle est plus robuste, ses tiges sont plus élevées, elle fleurit tard, fournit beaucoup, donne des fruits plus petits et moins agréables que l’espèce suivante ; 2o la fève de marais, qui n’est pas aussi haute, fleurit plus tôt, donne des fèves plus grosses, aplaties et d’un goût plus agréable.