Page:Landry - Traité populaire d'agriculture théorique et pratique, 1886.djvu/334

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
330
Traité populaire d’agriculture
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

La réussite du sarrasin, à part le choix d’un terrain convenable, dépend entièrement des circonstances atmosphériques qui accompagnent sa végétation. La sécheresse, dans plus d’une circonstance, l’empêche de s’élever ; les vents secs arrêtent sa croissance ; la pluie fait tomber ses fleurs ; la moindre gelée blanche le tue : il y a peu de grains, en un mot, qui soient plus casuels et qui se montrent plus indépendants, dans leurs produits, du mode de culture auquel on les a soumis.

II.Le sarrasin est une plante étouffante, c’est-à-dire qu’il nettoie le sol des mauvaises herbes, étouffe leur croissance par la rapidité et la vigueur de la sienne ; le sarrasin, cultivé pour être enfoui en vert, est une plante améliorante, qui enrichit le sol et le prépare à recevoir la culture d’une plante plus épuisante. Le sarrasin peut donc, dans certaines circonstances, remplacer dans la rotation la culture des plantes sarclées, lorsqu’on ne peut surtout disposer d’une fumure nécessaire.

III. 1o Le sarrasin aime une terre bien meuble, il faut donc la lui donner et les différentes opérations de la préparation du sol doivent tendre vers ce but, produire ce résultat.

2oVoici la composition chimique des matières minérales que renferment 1,000 parties de cendre provenant de la combustion de sa graine.

La première colonne du tableau donne les chiffres fournis par une analyse faite par Bichon sur du sarrasin produit par une bonne terre ; les chiffres de la seconde colonne sont donnés par I. Pierre, dans l’analyse d’un sarrasin très maigre.