Page:Landry - Traité populaire d'agriculture théorique et pratique, 1886.djvu/333

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
329
Traité populaire d’agriculture

Dans la petite culture, on se sert d’une tige de fer sur l’un des angles de laquelle on passe fortement les épis pour détacher les grains.

Le maïs donne de 30 à 60 minots de grains par arpent, ce qui met son rendement moyen, pour la même étendue, de 40 à 45 minots.

Il donne 15,000 livres à 25,000 livres de fourrage vert par arpent.

Sa culture offre, de plus, cet avantage : c’est que l’espacement qu’on est obligé de donner aux plantes permet de leur associer une seconde récolte qui se développe en même temps qu’elles. Les récoltes les plus convenables sont les citrouilles, la betterave, les haricots nains.

VI
DU SARRASIN.

I.Le sarrasin, cultivé pour son grain, est une récolte précieuse dans les sols pauvres, sablonneux, froids, et dans les terrains meubles montagneux. Ailleurs, il est employé plus utilement comme fourrage hâtif ou comme engrais vert destiné à être enfoui.

On cultive donc cette plante pour trois objets : pour la récolte des graines, pour le fourrage et pour l’amendement des terres.

Le sarrasin se plaît dans les terres siliceuses et granitiques, dépourvues de calcaire, où nulle céréale ne pourrait donner des produits passables, où plus d’une même, ne pourrait parvenir à épier. Cela ne veut pas dire qu’il ne produit pas davantage dans de meilleures terres ; toutefois, il est improductif dans une argile tenace.