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Traité populaire d’agriculture

Il faut chauler, marner, ou plâtrer la terre, si l’analyse prouve qu’elle en est dépourvue. La richesse du maïs en potasse, acide phosphorique et acide silicique, indique que les silicates et phosphates alcalins lui conviennent beaucoup et par là même les engrais alcalins qui contiennent ces substances.

3oOn sème le maïs à la volée et en lignes. Le semis à la volée ne peut se justifier qu’autant que le maïs est cultivé comme fourrage, et même dans ce cas, il vaut encore mieux le semer en lignes.

On sème alors sur le labour de deux en deux raies, en ne mettant dans la raie qu’un intervalle de un pouce et demi à deux pouces entre chaque grain. Le semoir à brouette convient très bien pour cette semaille, que l’on peut aussi pratiquer à la main en suivant la charrue ; mais il faut alors que le labour d’ensemencement soit très superficiel, car à plus de deux pouces et demi de profondeur le maïs serait exposé à ne point lever.

Le maïs se sème en mai et au commencement de juin ; la quantité de semence varie, suivant que l’on cultive cette plante pour son grain ou comme fourrage vert. Dans le premier cas, un demi-minot suffit pour ensemencer un arpent en superficie ; dans le second cas, il faut pour la même étendue un minot et demi à deux minots de semence.

Pour semence on doit choisir les grains les mieux nourris et, par là même, il faut rejeter ceux qui se trouvent aux deux extrémités de l’épi, comme étant imparfaitement développés.

Ces grains, ainsi choisis, sont mis dans de l’eau exposée à la chaleur solaire, et dans laquelle ils séjournent pendant quelques heures. L’eau les ramollit et hâte leur germination ; les grains légers qui flottent à la surface du liquide doivent être rejetés. Lorsque les grains que l’on veut semer sont encore tout humides,