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Traité populaire d’agriculture

Nous connaissons du maïs une foule de variétés que nous pouvons diviser en trois classes, savoir : 1o le maïs commun ; 2o le maïs précoce ou nain ; 3o le maïs élevé ou le grand maïs.

I.Le choix de la terre est moins important que celui de l’exposition. Cette dernière doit être telle que le maïs reste le plus longtemps possible à l’abri des vents froids, sous l’influence bienfaisante du soleil. Le maïs s’accommode aussi bien d’une terre forte que d’un sol sableux, pourvu toutefois que la première ne conserve pas une humidité excessive. Ni les chaleurs, ni les sécheresses prolongées ne nuisent à la croissance du maïs, mais les gelées les plus légères lui sont funestes, surtout lorsqu’il sort de terre.

Comme la plupart des céréales, le maïs préfère les terres de consistance moyenne, suffisamment ameublies, convenablement fumées. C’est là d’ailleurs qu’il donne ses produits les plus abondants.

L’observation démontre que plus le climat est froid, plus la terre où se cultive le maïs doit être légère.

II.Le maïs, à cause des nombreuses façons qu’exige la terre pendant sa végétation, peut être considéré comme une véritable plante sarclée. Comme il aime une fumure abondante et que sa culture nettoie et ameublit parfaitement la terre, on le fait précéder le blé dans tous les terrains qui conviennent à cette céréale, et le seigle, dans les terres sablonneuses. Il peut supporter une forte dose de fumier sans crainte de verser.

Le maïs succède indifféremment à la plupart des plantes.

III. — 1o Un labour profond à l’automne prépare bien le terrain en le soumettant aux influences de la gelée.

Au printemps, on sème, dès qu’on n’a plus à craindre