paille grosse ; l’avoine blanche, qui a produit les sous-variétés d’avoines grise, jaune, brune, et parmi lesquelles l’avoine de Géorgie, de Norvège et celle hâtive de Sibérie sont les plus productives ; le grain en est blanc, gros, à écorce un peu épaisse ; la paille haute et forte ; l’avoine à grappe ou de Hongrie, dont le grain est maigre et léger, et qui est tardive, dure à battre, mais très productive en grain et en paille.
I.Généralement les avoines se plaisent dans les terres à froment, c’est-à-dire d’une consistance moyenne et plutôt fortes que légères ; l’avoine à grappe s’accommode mieux que les autres d’une terre légère.
L’avoine est loin d’être cultivée avec les soins et l’attention que l’on consacre aux autres récoltes de céréales, et cela tient à ce préjugé pernicieux, assez généralement répandu, que les plus mauvais terrains sont encore assez bons pour l’avoine. Celle-ci, cependant, demande un terrain doux, bien ameubli, et passablement riche, si l’on veut qu’à l’exemple des autres céréales, elle tire du sol les substances nécessaires au développement de son grain.
Preuve frappante que toutes les espèces de sol ne lui conviennent pas, c’est que sur les terres où domine le sable, son grain est peu farineux, sa balle dure et sèche ; sur les terrains calcaires et arides, le grain est plus petit encore quoique plus farineux.
Dans les terres arides et sèches, ou trop calcaires, cette céréale ne donne qu’un faible produit.
Ces terrains exceptés, l’avoine s’accommode de tous les sols ; elle ne donne néanmoins de produits considérables que lorsqu’on la sème, sous un climat plutôt humide que sec, dans un terrain plutôt fort que léger, bien préparé, bien fumé et net de mauvaises herbes : elle rend d’autant plus qu’on la cultive avec plus de soin.