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Traité populaire d’agriculture

Le blé réussit très bien après une récolte sarclée ; la terre est alors bien ameublie et surtout complètement purgée par les binages des mauvaises herbes que la fumure du sol y a fait croître.

Le blé réussit encore après la culture des légumineuses fumées et coupées en vert. Enfin, on sème le blé sur jachère, c’est-à-dire, sur une surface qui a été privée de récolte pendant une année et qui a reçu pendant ce temps de nombreuses façons destinées à ameublir profondément le sol tout en le purgeant des mauvaises herbes.

III. — 1o Quant à la préparation du sol pour la culture, il est facile de comprendre que les terres légères n’exigent ni les mêmes façons ni en aussi grand nombre que les terres fortes.

Tout dépend donc de la nature du sol, de ses qualités et de l’assolement adopté.

Une terre meuble et riche, voilà ce qu’il faut au blé : des engrais et des labours, voilà donc la condition du succès.

Il faut ici agir avec discernement, donner les engrais à la récolte qui précède, autant que cela se peut et n’ameublir le sol qu’à un degré convenable.

Des labours trop nombreux seraient nuisibles dans une terre légère ; elle serait trop ameublie et les tiges de la plante reposeraient sur un sol trop mouvant.

Un sol meuble à la profondeur de sept à neuf pouces est celui qui convient le mieux.

Un bon labour d’automne réussit bien à préparer la terre ; les gelées l’ameublissent parfaitement et les couches inférieures ont le temps de s’affermir avant l’ensemencement de la surface. Au printemps, on donne un coup de scarificateur ou un hersage énergique.

2oPour connaître les engrais et les amendements