sont arrêtés chacun par un nœud. Cet arrangement permet à la corde de tourner sans se tordre et l’empêche de s’entortiller autour des jambes et du cou de l’animal.
Le piquet, en fer ou en bois ferré au bout, doit avoir une longueur de quinze à dix-huit pouces. Après y avoir attaché la corde, on l’enfonce jusqu’au niveau du sol.
Chaque bête ne peut alors brouter que l’herbe située dans le rayon déterminé par la longueur de la corde. Les animaux sont placés sur une même ligne et à deux longueurs de cordes les uns des autres. Cette disposition les empêche de s’atteindre, tout en leur permettant de pâturer tout l’espace qui les sépare.
Dès que la surface réservée à chaque animal a été broutée, on porte le piquet à dix-huit pouces plus loin et l’on continue ainsi jusqu’au bout du champ que l’on fait pâturer.
Ce mode est encore appelé pâturage au tiers, parce que les animaux qui y sont soumis sont ordinairement changés de place trois fois par jour.
Dans quelques provinces d’Angleterre, d’Allemagne, d’Écosse, cette méthode est fort en vogue, et l’on y a trouvé que les animaux de toute espèce prospèrent mieux et s’engraissent plus vite que lorsqu’on les laisse errer à volonté.
D’après Sinclair, on a trouvé que par l’adoption de cette méthode, la terre s’améliore plus en deux ans qu’en cinq avec le pâturage libre. On a trouvé aussi qu’au moyen de ce procédé, on peut entretenir, par acre, au moins un tiers de bétail de plus que par l’ancien système. Enfin, l’animal devient plus docile, il perd ses habitudes vagabondes ; ses forces sont mieux ménagées ; il s’engraisse plus facilement.
Ajoutons que le pâturage au piquet fait mieux la part de chaque animal ; l’herbe est rasée également, aucune partie n’est perdue ; enfin les engrais, moins