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Traité populaire d’agriculture

autre agronome allemand, que la surface qui nourrira en été :

12 vaches ou
8 chevaux ;
16 poulains ;
9 bouvillons ;
24 veaux sevrés ;
93 porcs de tout âge,


pourra également entretenir 120 moutons ; et si l’on admet, avec le même auteur, que trois arpents suffisent pour l’entretien de 20 têtes de moutons, il faudrait pour entretenir le nombre ci-dessus indiqué de chaque espèce d’animaux, 18 arpents de pâturage de qualité moyenne.

Lorsque sur un pâturage, on suit, relativement aux animaux, l’ordre de succession que nous avons ci-dessus indiqué, il ne faut pas que le nombre des animaux qui viennent en second ou en troisième lieu, soit trop considérable. Ainsi, un cheval pour 5 bêtes bovines et 2 ou 3 moutons pour une bête bovine sont des nombres suffisants.

Les porcs ne devraient pas être tolérés dans les pâturages ; ils leur font un tort considérable, bouleversent la terre, culbutent le gazon, enfin détériorent complètement les pâturages.

Pour diminuer ces dégâts, le moyen généralement employé consiste à leur introduire un clou ou un fil de fer dans le nez, mais ce moyen n’est pas toujours efficace. La blessure se guérit et l’animal recommence de plus belle à labourer la terre de son groin pour y trouver certaines racines dont il est très friand.

On peut cependant, mais dans les cas de nécessité seulement, faire paître les porcs et alors on leur réserve les pâturages marécageux qui souffrent moins des dommages que ces animaux peuvent causer.