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Traité populaire d’agriculture

dans les conditions ordinaires de la culture, puisque l’eau des pluies est saturée d’acide carbonique, qu’elle contient presque toujours de l’ammoniaque, qu’elle se charge de chlorure en traversant les couches du sol, et qu’elle reçoit de plus des sels ammoniacaux produits par la décomposition des matières azotées enfouies.

On voit maintenant comment le phosphate de chaux, insoluble par lui-même, cesse de l’être et pénètre dans le végétal.

4oMagnésie.

On donne ce nom à l’oxyde du magnésium. On ne trouve pas ce composé dans la nature. Ce sont ses différentes combinaisons avec les acides silicique, carbonique, phosphorique que l’on rencontre et que l’on désigne sous les noms de silicate, carbonate ou phosphate de magnésie.

De tous ces sels, le phosphate de magnésie est le plus répandu ; il accompagne constamment le phosphate de chaux. Comme ce dernier il est fourni au sol par les urines, les excréments de l’homme, les fumiers qui en sont très riches.

Toutes les plantes alimentaires et fourragères en renferment des quantités assez considérables. Le phosphate de magnésie abonde dans les céréales, surtout dans leurs semences, pour lesquelles il est absolument nécessaire.

Insoluble dans l’eau, comme le phosphate de chaux, il devient soluble, comme lui, dans l’eau chargée d’acide carbonique et c’est ainsi qu’il s’introduit dans le système végétal.

Le carbonate de magnésie accompagne presque toujours le carbonate de chaux dans les sols.