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Traité populaire d’agriculture

jours de bons produits, il faut donc en enlever de temps en temps les animaux, pour que l’herbe puisse réparer ses pertes, croître, s’élever à la hauteur que nous avons indiquée.

Il faut aussi commencer à faire pâturer les pâturages les plus vieux ; l’herbe plus abondante, le sol résistant mieux à l’empreinte du pied, indiquent suffisamment que c’est dans ces vieux pâturages que les animaux, au printemps, doivent chercher leur nourriture.

À ces pâturages succèdent des pâturages plus jeunes et on réserve pour les derniers ceux qui n’ont été créés que l’année précédente et qui n’ont pas encore nourri le bétail. Quelle que soit la saison, il ne faudra pas admettre les bestiaux sur ces pâturages lorsque le terrain est assez humide pour souffrir de l’empreinte de leurs pas.

III
NOMBRE DES ANIMAUX.

Stockhardt, célèbre agronome allemand, donne les chiffres suivants à l’aide desquels nous allons résoudre le problème posé.

Une vache de 400 livres, poids vif, a besoin tous les jours de 90 livres d’herbe fraîche, pour sa ration complète.

Si l’on calcule que le pâturage des bêtes à cornes dure à peu près 150 jours, terme moyen, une vache consommera donc pendant l’été 13,500 livres.

Une vache de 500 livres consomme 112 livres par jour, soit 16,800 livres pour la saison.

Un bœuf d’engrais de 1,500 à 1,600 livres consomme